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Genèse :
La LEEDH E2 est la digne héritière des LEEDH C et LEEDH E :
Tout en reprenant exactement l’architecture de la LEEDH E, elle capitalise 3 ans de retour d’expérience et d’optimisation.
L’ensemble des améliorations apportées à cette ultime version concoure à l’universalité de son utilisation aux niveaux de la dimension de la salle d’écoute, du volume sonore d’écoute et de la puissance des amplificateurs utilisables.
Ainsi, même si la LEEDH E2 est maintenant capable de reproduire la majorité des instruments à leur niveau sonore réel, en écoute domestique, elle excelle à respecter l’intégrité du message musical avec des amplificateurs d’une cinquantaine de watts.
Les versions C et E sont transformables en version E2.
Vocation :
Comme évoqué dans la Profession de foi, la vocation de l’enceinte LEEDH E2 est d’offrir, aux mélomanes amateurs de musiques live, le même type d’émotions qu’en concert.
Les techniques vieillissantes des enceintes traditionnelles ne permettant pas d’atteindre cette fidélité ultime, il a été nécessaire, pour s’en approcher, de franchir, par un saut technologique, la toute dernière étape.
De plus, les meilleures enceintes traditionnelles, malgré leur finition luxueuse, restant lourdes et encombrantes de nombreux mélomanes s’en détournent, jugeant inacceptables leurs contraintes domestiques.
Dans ce domaine également, les nouvelles technologies misent en œuvre dans la LEEDH E2 lui ont permis de franchir un pas décisif vers l’intégration domestique, la dématérialisation, la mobilité… et le consensus à la maison.
Ainsi, à double titre, la LEEDH E2 est pour le son à l’instar de l’écran plat Haute Définition pour l’image.
Produit de rupture, changement d’habitudes, la LEEDH E2 mérite l’effort de sa découverte, pour vivre les musiques autrement…
Architecture générale :
« La fonction crée l’organe » s’applique parfaitement à la LEEDH E2 dont l’architecture découle naturellement de la fonctionnalité.
Ses fonctions spécifiques sont de présenter une structure antivibratoire et un rayonnement à directivité contrôlé.
Le Haut-Parleur Acoustical Beauty (HPAB) est l’élément de base de cette architecture.
Sa technologie de rupture lui permettant de fonctionner avec un très faible volume de charge acoustique (0,3litre), il compose avec son saladier/coffret un module acoustique indépendant, ultra-compact. L’association spatiale de cinq de ces modules identiques compose l’architecture spécifique de la LEEDH E2 et l’affranchit du volumineux et lourd coffret des enceintes traditionnelles.
Les très basses fréquences (de 20Hz à 100Hz) sont reproduites par deux modules accolés de part et d’autre du piétement de l’enceinte.
Pour reproduire les basses fréquences (de 20Hz à 1KHz), deux autres modules sont accolés dos à dos, à hauteur d’écoute, et rayonnent également orthogonalement à l’axe d’écoute.
La reproduction des basses et moyennes fréquences (de 20Hz à 7KHz) est confiée au troisième module, accolé à un quatrième haut-parleur, dit « muet », destiné à annuler les vibrations parasites de son saladier/coffret.
Un module hautes fréquences (de 7KHz à 20KHz) chapeaute ces trois ensembles.
Les trois ensembles émissifs, situés à hauteur d’écoute, sont mécaniquement reliés entre eux et au piétement de l’enceinte par des tubes en composite carbone/époxy.
La fonction rayonnement à directivité contrôlée supposant un bafflage minimum des sources sonores, le design de la LEEDH E2 est naturellement minimaliste et organique.
Cette « dématérialisation » concourt à son intégration domestique. Les matériaux de base se présentant sous leur forme naturelle, la qualité de finition est obtenue économiquement, sans luxe ostentatoire.
Le maximum du budget est, ainsi, consacré à la fonctionnalité acoustique.
HPAB (Haut-Parleur Acoustical Beauty) :
Le HPAB bénéficie des deux technologies de rupture, dont AB est propriétaire : Le moteur sans fer et La suspension à joint ferrofluide.
L’apport direct de ces technologies, par rapport à l’art antérieur, est la diminution drastique de la distorsion harmonique (artificialisation du timbre des instruments, saturation et agressivité sonore), pour atteindre un niveau comparable à celui des meilleurs amplificateurs (au-dessus de 500 Hz).
Leur apport collatéral est la suppression des modes de résonance parasites de la membrane, du saladier et de l’air du coffret/saladier (colorations, pertes d’informations et de dynamique).
Pour associer au sein d’un même haut-parleur ces deux technologies, il a été nécessaire de développer une architecture spécifique, totalement originale :
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La membrane, sorte de piston de 54mm de diamètre, est composée d’un tube obturé à l’une de ses extrémités par un dôme.
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Pour déplacer ses modes de résonance le plus haut possible en fréquences et libérer, ainsi, la plus large plage de fréquences sans coloration, sa rigidité doit être maximum et sa masse minimum.
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Les solutions ont consisté à utiliser des matériaux à très haut module spécifique (composites carbone/époxy Ultra Haut Module pour applications spatiales) et à optimiser sa structure (par logiciel de simulation vibro-acoustique) à l’aide de renforts adéquats.
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En particulier, la bobine courte à section carrée, réalisée comme un composite aluminium/époxy, constitue son principal renfort.
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Le premier mode de torsion de la membrane est reporté à 1,5KHz et son premier mode de flexion à 14KHz. Dans sa bande passante utile (20Hz – 7KHz), il ne subsiste que 5 modes.
- Par comparaison, sur une membrane à cône de boomer médium traditionnel, les premiers modes apparaissent à partir de 60Hz et il en existe une centaine dans sa bande passante utile. A chaque mode étant associé des colorations (réverbérations artificielles) et des distorsions, le message sonore est rendu « confus » sur la totalité de son spectre.
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Le dôme du HPAB est concave pour limiter sa bande passante au-delà des fréquences utiles et, ainsi, diminuer encore sa distorsion résiduelle.
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Le moteur sans fer se compose d’une structure externe à la bobine et d’une structure interne.
- Ces structures sont obtenues par assemblage d’aimants magnétiquement orientés radialement (secteurs) et axialement (bagues).
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Ainsi, chaque moteur de HPAB est constitué de 18 aimants (aimantés et de trois dimensions différentes).
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Avec 660g d’aimants terre rare (NdFeB) par haut-parleur, la masse total d’aimants utilisé dans un paire d’enceinte LEEDH E2 atteint 8Kg (haut-parleurs muets et tweeters compris).
Ce moteur permet à la bobine de la membrane de se déplacer dans un champ magnétique constant (± 5%) sur une excursion de ± 7mm, soit avec une très faible distorsion.
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L’excursion maximum, mécaniquement possible, atteignant ± 12mm, le champ que voit la bobine s’annule pour une excursion de ± 10mm, puis devient négatif au-delà. Ce dispositif unique permet de « freiner » la membrane quand son excursion atteint ses limites. Il se comporte comme un compresseur/limiteur électromagnétique qui diminue la distorsion à fort niveau sonore et joue le rôle de protection, en cas de surcharge.
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En fait, le moteur sans fer autorise à la membrane des excursions deux fois plus importantes qu’un moteur traditionnel, avec un bien meilleur contrôle de son déplacement.
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Ainsi, pour le même niveau sonore, le moteur sans fer permet de réduire de moitié la surface de la membrane, il est, donc, la clef de la miniaturisation du HPAB.
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La suspension à joint ferrofluide est l’unique solution pour guider une membrane à dôme de seulement 54 mm, sur une excursion pouvant atteindre ± 12mm.
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Toute suspension traditionnelle aurait conduit à une géométrie de bord source de distorsions inacceptables. Le ferrofluide est une huile chargée de microparticules ferromagnétiques.
Ce matériau, commercialisé depuis les années 60, a été sans cesse amélioré, il est couramment utilisé dans les joints des pompes à ultravide pour sa faculté à ne pas s’évaporer. Son utilisation est même envisagée pour réaliser des miroirs liquides de télescope lunaire, dans un vide absolu. Dans l’application au haut-parleur (années 70), il remplace l’air dans l’entrefer du moteur pour mieux évacuer la chaleur de la bobine. Mal utilisé, en trop faible quantité avec un mauvais choix de grade (il en existe une centaine), il a pu donner lieu, dans ses premières applications, à des effets de « goudronnage » dus à l’évaporation de son solvant.
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Des collaborations scientifique et technologique entre la société FERROTEC (un des deux principaux fournisseurs de ferrofluide) et AB ont été développées pour optimiser le choix du grade de ferrofluide du HPAB, en fonction des nombreux critères révélés par cette nouvelle application.
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La bague dans laquelle se déplace le tube de la membrane en glissant sur le joint ferrofluide est, en fait, la structure externe du moteur sans fer. Le ferrofluide occupe tout le volume compris entre l’intérieur cylindrique de la structure externe du moteur et l’extérieur du tube de la membrane.
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Ce volume étant un entrefer magnétique, le ferrofluide y est maintenu en place par le champ magnétique.
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La suspension à joint ferrofluide n’exerçant, par principe, aucune force de rappel sur la membrane, celle-ci est maintenue dans sa position d’équilibre grâce à la forme de diabolo de son tube.
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Dans cette position la bobine, située au centre de symétrie de la membrane, est également au centre de symétrie du moteur sans fer. Cette double symétrie a été choisie pour minimiser les harmoniques paires de distorsion.
Le ferrofluide joue à plein son rôle historique de transfert thermique, en évacuant les calories de la bobine vers la structure externe du moteur, par l’intermédiaire du tube de la membrane (excellent conducteur de la chaleur) utilisé comme radiateur.
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L’ensemble de cette architecture permet d’associer les deux technologies de rupture mises en œuvre dans le HPAB.
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Le coffret/saladier du HPAB doit son appellation à sa double fonction de volume de charge acoustique et de structure d’accueil du moteur et de la connexion électrique. L’air du coffret (0,3litre), comprimé par la membrane, joue le rôle de suspension pneumatique (charge close) et détermine la fréquence de résonance de 90Hz du HPAB (sans volume de charge, la fréquence de résonance est nulle).
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Le choix de cette fréquence, compte-tenu de l’amortissement magnétique très élevé conduit à une pente de coupure très progressive de 3dB/oct (100Hz) à 12dB/oct en dessous de 40Hz (une pente de coupure à 12dB/oct permet de conserver à la membrane une excursion constante, à tension constante en charge close).
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Cet amortissement permet de supprimer toute forme de traînage et de profiter de l’amplification de la proximité des murs, du sol et du plafond de la pièce d’écoute, sans exciter de redondance parasite. Un volume de charge quatre fois plus important aurait conduit à une fréquence de résonance de 50Hz avec une réponse fréquentielle identique, sauf en dessous de 40Hz où la coupure à 6dB/oct aurait provoqué une surcharge du déplacement de la membrane.
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Comme la membrane, le coffret/saladier du HPAB est excité par des modes de vibrations parasites. Ces modes sont provoqués par l’excitation acoustique du volume de charge.
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Dans une enceinte traditionnelle, le haut-parleur est acoustiquement chargé par le volume de son coffret. De grandes dimensions, donc très difficile à rigidifier, il rayonne, à partir d’une centaine de hertz, des colorations et traînages caractéristiques. À ce titre, les systèmes acoustiques de type panneaux électrostatiques ou électrodynamiques à ruban, dépourvus de coffret, sont justement appréciés pour ne pas être affublés de ce type de défauts.
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Le coffret/saladier du HPAB, de toute petite dimension (Ø 10cm x H 10cm), ultra-rigide et amorti (paroi épaisse en résine à charge minérale), ne commence à rayonner qu’au-dessus de 1,5KHz.
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L’air contenu dans le volume de charge est, lui-même, le siège de modes vibratoires parasites (ondes stationnaires, comme dans une pièce d’écoute).
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Ces modes rayonnent, à travers la membrane, des colorations et traînages, qui interfèrent avec son signal acoustique utile.
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Dans une enceinte traditionnelle, d’une trentaine de litres, ils commencent à partir de 150Hz environ. Dans le HPAB, d’un volume interne de 0,3litres, ce phénomène n’apparaît qu’au-dessus de 1,5KHz et à ces fréquences, il est beaucoup plus facile d’amortir ces modes parasites avec les matériaux absorbants qui remplissent ce volume.
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Ainsi, en comparaison avec un système acoustique traditionnel, les modes de vibrations parasites de la membrane, du coffret ou du volume d’air du HPAB rayonnent à partir d’une fréquence dix fois plus élevée, sont moins nombreux et sont de plus faible amplitude.
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Concrètement, le HPAB ne subit donc pas de perturbation vibratoire, en dessous de 1,5KHz, alors que le haut-parleur traditionnel, associé à son enceinte, génère des colorations et traînage depuis les toutes premières octaves du spectre musical. La partie émissive de la membrane (extrémité du tube reliée au dôme concave) dépasse de 16mm à l’extérieur du coffret/saladier. Cette disposition, très proche d’un rayonnement sonore omnidirectionnel théorique (4π), permet de s’affranchir de toutes les colorations par diffraction (effet de porte-voix) des baffles d’enceinte traditionnelle. Elle concourt principalement à la fidélité de reproduction de l’espace sonore de l’enregistrement.
En conclusion, le HPAB, en affranchissant le haut-parleur de son volumineux coffret, donne naissance à une nouvelle génération d’enceintes acoustiques, créées par association de modules acoustiques.
Cette nouvelle architecture, dont les LEEDH C, E et maintenant E2 sont les premières incarnations, autorise une grande liberté de conception, aussi bien au niveau du contrôle de l’espace sonore, que du design des « objets sonores » à inventer.
Source sonore à directivité contrôlée :
La LEEDH E2 a vocation à être utilisée dans une salle de séjour d’environ 10m² à plus de 50m² et positionnée de 30cm à 1m du mur arrière et des murs latéraux, pour autoriser une libre circulation domestique.
Le renforcement des basses fréquences (inférieures à 200Hz) produit par la proximité des murs permet de limiter à cinq, le nombre de HPAB utilisé par enceinte.
Contrairement à une enceinte traditionnelle, le coût des haut-parleurs constituant la part principale du coût total de la LEEDH E2, il était très important d’en optimiser le nombre.
En basses fréquences (lorsque la longueur d’onde est supérieure à la distance de l’enceinte avec les murs) la proximité des murs est un avantage (renfort acoustique).
Par contre, aux fréquences moyennes et hautes (lorsque la longueur d’onde est inférieure à la distance de l’enceinte avec les murs), cette proximité devient un inconvénient (excitation des colorations, résonances et réverbérations parasites de la pièce).
Ainsi, est-il nécessaire de rendre progressive la directivité d’une enceinte écoutée dans une pièce et non pas dans une chambre sourde.
La directivité d’une enceinte traditionnelle, imposée par la géométrie de son baffle, est peu contrôlable et insuffisamment progressive.
A l’inverse, la liberté de positionnement spatial qu’autorise le HPAB (deux modules très basses fréquences accolés dos à dos au piétement plus deux modules basses fréquences également accolés dos à dos, rayonnant orthogonalement aux modules moyennes et hautes fréquences) permet à la LEEDH E2 d’être omnidirectionnelle jusqu’à 200Hz, puis, d’augmenter progressivement sa directivité en fonction de la fréquence, pour atteindre dans un angle solide de 90° (±45° autour de l’axe d’écoute) une réponse fréquentielle constante d’environ 400Hz à 20KHz, avec une atténuation progressive en fonction de l’angle d’écoute (-3dB à ± 30° et -5dB à ±45°).
Cette caractéristique, associée à une réponse impulsionnelle parfaite, permet lorsque l’on écoute décalé par rapport à l’axe ou à plusieurs, de conserver une restitution naturelle des timbres et une totale stabilité de l’espace sonore.
D’autre part, sur les enceintes colonnes dont les haut-parleurs sont classiquement disposés à hauteur d’écoute (environ 1m), on constate un « effet de peigne » entre 100Hz et 1KHz.
Cet effet, qui est la conséquence de la superposition de l’onde directe et de l’onde réfléchie par le sol, crée, par opposition de phase, une annulation de certaines fréquences et ainsi des « trous » dans la bande passante.
Sur la LEEDH E2, les modules situés au ras du sol, qui ne peuvent pas créer « d’effet de peigne », comblent astucieusement une grande partie des « trous » de la bande passante dus aux haut-parleurs supérieurs, grâce à leur filtrage progressif entre 100Hz et 1KHz.
La réduction de cet effet parasite améliore le réalisme de la matérialisation de l’image sonore et permet de restituer les timbres avec leur densité, leur « pâte » originale.
Structure antivibratoire :
Les enceintes traditionnelles sont le siège d’importantes vibrations parasites.
D’une part, leur coffret subit les variations internes de pression dues à l’onde arrière du boomer.
D’autre part, tout déplacement de la membrane du boomer provoque une contrainte mécanique, en retour, sur son saladier, qui est transmise au coffret.
Il est possible de diminuer cet effet en découplant élastiquement le saladier du boomer du coffret de l’enceinte, mais au prix d’une évidente perte de dynamique. Malgré l’épaisseur de leurs parois et leurs nombreux renforts, compte tenu de leurs importantes dimensions, ces coffrets vibrent et réémettent des signaux sonores parasites (il n’est pour s’en convaincre que de les toucher, en cours de fonctionnement).
Sur les enceintes de qualité, le compromis du toujours plus lourd, plus rigide et plus coûteux a été choisi, faute de solution radicale à la base des problèmes.
Au même titre que pour le HPAB, plusieurs dispositifs ont été mis en œuvre pour réduire au maximum toute forme de vibrations parasites dans la structure de la LEEDH E2 :
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D’une part, les vibrations de coffret dues à ses variations internes de pression ont été radicalement diminuées grâce à la rigidité qu’il est facile d’obtenir sur un coffret de très petites dimensions, réalisé avec des parois épaisses et de nombreux renforts internes, dans un matériau composite céramique à haut module d’Young (report des premiers modes au-dessus de 1,5KHz).
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D’autre part, la vibration communiquée par le déplacement de la membrane de chaque HPAB à sa structure de soutien, a été auto annulée par le montage des deux modules très basses fréquences et des deux modules basses fréquences dos à dos (montage push-push) et par l’association mécanique du module basses et moyennes fréquences avec un haut-parleur muet.
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Ce module rayonnant dans l’axe d’écoute, il n’était pas possible de lui associer un module identique qui aurait lui rayonné vers l’arrière de l’enceinte avec une directivité inadéquate.
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La solution a donc été choisie de créer un haut-parleur non émissif, avec une membrane annulaire de très petite surface, de même masse mobile que le HPAB, rayonnant dans deux cavités (pour absorber l’onde avant et l’onde arrière) accordées en volume pour obtenir la même fréquence de résonnance que le HPAB et fonctionnant sur le même principe (moteur sans fer et suspension à joint ferrofluide), qui joue donc le rôle d’un actuateur électrodynamique.
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Le haut-parleur muet (compte tenu de ses caractéristiques) et le module basses et moyennes fréquences, auquel il est physiquement associé, ayant exactement les mêmes réactions mécaniques, ils auto-annulent leur réaction sur la structure de soutien.
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Chaque module acoustique étant rendu mécaniquement inerte par ces dispositifs, la structure de soutien (ensemble de quatre tubes, de deux flasques de liaison et d’un piétement), n’assurant qu’une fonction de positionnement spatial des modules, peut être légère et minimaliste.
On constate (CQFD) en effleurant la LEEDH E2 pendant son fonctionnement à fort niveau, sur un programme lourdement chargé en basses fréquences, qu’elle n’est le siège que d’infimes vibrations, bien que sa masse ne dépasse pas 15Kg.
Outre la suppression de vibrations parasites dans la structure de soutien, ces dispositifs simulent pour chaque module acoustique une masse infinie (puissent qu’ils ne peuvent plus être mis en mouvement), ils garantissent ainsi que la totalité de l’énergie consommée par leur moteur ne sera utilisée qu’à déplacer la membrane (restitution intégrale de la dynamique).
Utilisation :
Comme évoqué précédemment, la LEEDH E2 a vocation à être utilisée dans une salle de séjour d’environ 10m² à plus de 50m² et positionnée de 30cm à 1m du mur arrière et des murs latéraux. Son optimisation ayant été réalisée pour fonctionner dans ces conditions, sa réponse en basses fréquences (amplifiée par la proximité des murs) est alors linéaire jusqu’à environ 50Hz (-3dB) et chuter en dessous de cette fréquence (-8dB à 20Hz). La première octave du spectre (20Hz - 40Hz) est donc restituée avec une atténuation, mais avec une grande lisibilité et sans traînage, compte tenu du très faible taux de distorsion et de la faible rotation de phase (charge close).
En comparaison, les enceintes traditionnelles qui fonctionnent en charge bass-reflex, dans leur grande majorité, sont réglées (par simulation chambre sourde) pour descendre linéairement le plus bas possible, jusqu’à la fréquence d’accord de leur évent, puis en dessous de cette fréquence chute brutalement à -24dB/oct. Les conséquences de ce type de charge sont les suivantes :
- Excès de niveau de basses fréquences dans une pièce d’écoute (amplifié par la proximité des murs) ;
- Couplage acoustique entre le système bass-reflex et les résonances de la pièce (effet boomies) ;
- Brutale rotation de phase à la fréquence d’accord du bass-reflex (traînage, absence de lisibilité, monotonie spectrale);
- Quasi-absence d’infra-grave (coupure à 24dB/oct.) ;
- Absence de tenue du boomer par la charge, en-dessous de la fréquence d’accord (grand débattement de la membrane avec spectre de distorsion associé).
A l’écoute, le choix de ce type de charge, s’il est mis en œuvre avec talent, peut être très spectaculaire, impressionnant. Sur de la musique électronique ses « effets spéciaux » seront perçus comme « physiologiques », au même titre qu’à l’occasion de l’écoute d’un concert rock ou du son en boîte de nuit.
En particulier, sur la première octave du registre, la forte atténuation de la restitution des notes fondamentales, associée à la création d’harmoniques de distorsion, renforce l’« impact » des percussions.
L’émotion ressentie est bien de nature musicale, l’enceinte acoustique se comportant, avec ses effets spéciaux, comme un instrument venant encore « renforcer » le caractère de l’enregistrement.
La reproduction de la musique acoustique donne lieu à la création d’artefacts qui peuvent donner l’impression flatteuse que le musicien joue sur votre propre instrument de musique.
Le bon facteur d’enceinte acoustique trouve donc le meilleur compromis entre une restitution agréable et plausible de la musique acoustique, et un rendu spectaculaire et physiologique de la musique électronique.
A contrario, le procédé de reproduction des basses fréquences de la LEEDH E2 privilégie la suppression de toutes formes d’effets spéciaux, partant du principe qu’ils sont incompatibles avec la reproduction de la musique acoustique et avec la restitution de l’émotion originelle de l’enregistrement.
Est-ce à dire que la LEEDH E2 n’est pas destinée à la restitution de la musique électronique ?
La bonne réponse appartient bien sûr à chacun, en fondant son opinion sur sa propre écoute.
Mais d’ores et déjà, les retours d’expériences démontrent le grand intérêt, pour les amateurs des musiques électroniques, à découvrir la richesse de la véritable information contenue dans le disque, sans qu’elle soit « brouillée » pas des effets spéciaux complaisants et répétitifs.
En particulier, en termes de dynamique sur les écoutes à fort niveau (comme en concert) où l’absence de distorsion est un avantage incontestable.
Il n’en reste pas moins que la LEEDH E2, avec ses cinq petits haut-parleurs de 54mm de diamètre, même dotés d'une double excursion, n’est capable de fournir que la pression acoustique d’un haut-parleur traditionnel de 210mm, certes avec beaucoup moins de distorsion et une plus grande capacité à « encaisser », de façon inaudible, les surcharges de puissance, mais elle ne transgresse pas les lois de la physique.
Ainsi, autant dans les conditions d’utilisation recommandées, la puissance acoustique disponible en basses fréquences est parfaitement dimensionnée.
Autant dans le cas d’écoute dans des salles de plus de 50m² ou de grand volume (mezzanine) avec les enceintes très écartées des murs ou sur des programmes de musiques électroniques où l’on souhaite pouvoir disposer, à son goût, d’une réserve de puissance supplémentaire, l’utilisation d’un caisson de grave peut-être judicieuse.
A ce titre, après une longue hésitation et déçu, à l’usage, par le couplage avec la quasi-totalité des caissons disponibles sur le marché, nous avons fait le choix de développer notre propre caisson, le 20.1.
La vocation du caisson 20.1 est donc de conserver la neutralité de restitution des très basses fréquences des LEEDH E2, mais sans atténuation d’où l’appellation 20.1 pour signifier -1dB à 20Hz, tout en conservant la compacité exemplaire des LEEDH E2.
L’écoute de ce caisson, de conception particulièrement innovante, nous a permis de faire évoluer notre point de vue sur l’apport de la restitution de l’infra-grave à la réalité sonore.
Voir présentation du caisson de grave Leedh 20.1
En ce qui concerne le rendement de la LEEDH E2, la faible surface de rayonnement de ses haut-parleurs impose physiquement qu’il soit faible (81dB/W/1m).
Par contre, la nature de son rayonnement parfaitement omnidirectionnel sur les premières octaves et son impédance nominale de 4 ohms lui confèrent, en comparaison avec une enceinte traditionnelle, un rendement apparent d’environ 86 dB.
Ainsi, son association avec un amplificateur d’une puissance limitée (à partir de 50 W) est envisageable.
En effet, la grande légèreté des membranes des haut-parleurs de la LEEDH E2 associée à la très forte puissance de leur moteur permet de ne pas perturber le fonctionnement de l’amplificateur par un courant contre-électromoteur parasite (comme c’est le cas sur les enceintes traditionnelles équipées de haut-parleurs de grave de grandes dimensions dotés de lourdes membranes, qui obligent à utiliser des amplificateurs de puissance disproportionnée, par rapport à leur rendement).
Ainsi, l’amplificateur peut être utilisé à 100 % de sa capacité, en conservant toutes ses qualités (s’il manifeste sa surcharge par un écrêtage sporadique sur un forte, il suffit de juste diminuer le niveau d’écoute pour le supprimer).
En outre, grâce à sa courbe d’impédance très linéaire, la LEEDH E2 est peu gourmande vis-à-vis de l’amplificateur, notamment en termes de stabilité sur la charge, et de puissance intrinsèque. Il est donc aisé de la marier avec des intégrés équilibrés, musicaux, mais pas forcément très onéreux, permettant de composer des systèmes d’un excellent rapport qualité/prix. C’est une opportunité qui est loin d’être une évidence avec les enceintes de haut de gamme, souvent tributaires d’installations exclusives.
Caractéristiques :
Dimensions L x H x P (au sol) : 39cm x 108cm x 41 cm
Poids : 15 kg
Impédance nominale : 4 ohms
Impédance minimale : 3,5 ohms à 300 Hz
Puissance admissible : 500 watts
Régularité bande passante : +/-1,5 dB de 100 Hz à 20 kHz
Réponse en basses fréquences (Bessel 2e ordre): - 3 dB à 50 Hz /- 6 dB à 25 Hz /- 8 dB à 20 Hz
Réponse en phase : +/- 15° de 500 Hz à 20 kHz
Directivité de 500 Hz à 20 kHz : - 3 dB à 30° / - 6 dB à 45°
Sensibilité : 83 dB / 1 m / 2,83 v
Tarifs :
Prix public T.T.C généralement constaté (France) :
LEEDH E2 :
16.000 €/la paire
Transformation version C en version E2 : 8500 €/la paire
Transformation version E en version E2 : 5000 €/la paire
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